Qu'est-ce que la catégorie spécifique ?
La catégorie spécifique est la deuxième des trois principales catégories de la nouvelle législation européenne, elle concerne des opérations à risque modéré à élevé.
Dans celles-ci, on compte :
- Les vols en zone peuplée
- Les vols en zone urbaine
- Les vols sur site industriel
- Les vols de nuit, etc.
Elle existe donc pour mettre une barrière entre les vols loin des humains et les vols proches des tiers ou sur des sites sensibles.
Ce n’est pas tout cependant, pour évoluer dans cette catégorie il est indispensable d’être inscrit sur AlphaTango et déclaré en tant qu’exploitant et d’avoir un MANEX (manuel D’exploitation).
Le manuel d’exploitation est un document très commun en aéronautique, dans lequel vous devez répertorier le fonctionnement de votre entreprise, les rôles de chacun, le matériel utilisé, dans quel but, la préparation des missions etc…
C’est un document assez long et fastidieux à remplir mais qui est formellement obligatoire et peut mener à des amendes en cas de défaut de présentation lors d’un contrôle.
Quels scénarios de vol ?
Il existe à l’heure actuelle deux scénarios de vol prédéfinis par l’EASA :
– Le STS01 :
Il s’agit d’un scénario de vol en VLOS (visual line of sight) aussi dit en vue directe avec des drones de classe C5. Le vol doit se faire au sein d’une zone de vol contrôlée (géographie de vol, zone de contingence et zone tampon). Celle-ci doit être délimitée de façon à clairement indiquer la nature des opérations en son sein. La mission en elle-même peut se dérouler au sein d’un environnement urbain ou rural mais en zone peuplée.
Étant donné la nature subjective de la notion de vol en vue, un STS01 peut-être pratiqué tant que le drone est présent dans notre champ de vision; cependant, la hauteur elle est limitée à 120m.
– Le STS02 :
À l’inverse le STS02, est un scénario de vol en BVLOS (Beyond line of sight) aussi dit hors vue, avec des drones de classe C6. Ce vol doit être opéré au sein d’une zone de vol contrôlée (géographie de vol, zone de contingence et zone tampon). Ces dernières doivent être clairement démarquées et encore une fois, indiquer la nature des opérations.
La mission doit se dérouler quand à elle en zone rurale de faible population.
La limite de distance horizontale se situe à 1km sans observateur aérien et 2 km avec. La hauteur de vol est toujours limitée à 120 m.
Les Classes C5 et C6
Les drones de classe C5 :
Deux possibilités :
Drone de classe C3 avec accessoires :
- Équipé d’un kit accessoire comportant un parachute.
- Possède un système de coupure des moteurs (FTS).
Drone marqué C5 :
- N’est pas un aéronef à voilure fixe (sauf s’il est captif).
- Équipé d’un système de géovigilance.
- Capable d’indiquer la hauteur de vol au télépilote.
- Équipé d’un mode basse vitesse (maximum 5 m/s).
- Équipé d’un FTS et d’un parachute.
- Indique la qualité du signal radio.
Les drones de classe C6 :
Une seule possibilité :
- Le drone doit être marqué C6.
- Avoir une vitesse maximale de 50 m/s.
- Équipé d’un système de géovigilance et de géo-encloisonnement.
- Transmettre sa vitesse, sa hauteur et sa position au télépilote.
- Équipé d’un FTS.
- Permettre de contrôler directement la trajectoire du drone.
- Capable d’indiquer la qualité du signal radio au télépilote.
Des examens ?
En effet, en raison de la nature à risque des vols, il vous est demandé d’avoir passé votre CATS, qui est l’examen théorique de télépilote remplaçant le CATT, puis de suivre une formation pratique dans un centre agréé afin d’obtenir une attestation de formation pratique.
En conclusion, la catégorie spécifique accorde une plus grande liberté au télépilote en échange de plus de responsabilités. Il obtient le droit de faire des demandes de vols dans des zones habituellement proscrites à la catégorie ouverte, en échange de mettre sa responsabilité en jeu et de devoir être assuré.
Pour en savoir plus, je vous invite à lire notre article sur les différences entre le CATS et le CATT ici :
Pour en apprendre encore plus n’hésitez pas à allez visiter notre page de formation : Ici